
Dans un billet précédent, nous vous parlions de l’exposition « Mine de rien » mettant en scène les fameux crayons de Bruxelles. Voici la suite de cette visite
Si vous n’avez pas lu le premier billet, cliquez là!
Mystère et boule de gomme
Durant la visite, beaucoup de gens posent des questions à Obetre. Mais qui sont-ils? Est-ce une seule personne? Est-ce vraiment un collectif? Systématiquement, il répond -avec un sourire au coin des lèvres- qu’il n’en sait rien. C’est aussi ce rapport au mystère, ces projections que nous faisons sans cesse qui alimentent l’imaginaire collectif. Puis, comme pour nous faire parler encore plus, on arrive dans une pièce intermédiaire où sur un mur, deux toiles sont suspendues et entre elles un blanc laissant deviner la présence d’un tableau. Sous ce vide, une étiquette indique 20.000 euros. Encore une fois, on est en droit de se demander s’il s’agit d’un blague, si ce tableau a déjà existé car oui, des toiles sont en vente durant l’exposition mais par à ce tarif là!

Crayon rose et crayon bleu
L’antichambre de la mixité ou un espace scindé en deux blocs antagonistes.
Au milieu de chaque territoire se trouve une tente en forme de patate crayon dans laquelle on peut rentrer. Ces tentes donnent l’impression de vouloir nous faire rentrer dans « l’énigme Créons » pour finalement nous révéler qu’une seule chose sur l’identité du collectif … des crayons!

art de rue.
Abstraction
Dans une minuscule pièce mansardée, des murs sont – comme les fenêtres de l’étage inférieurs – constellés de signatures, de tags.
Tandis que dans la pièce voisine, les murs sont recouverts de peinture tendant à ressembler à de l’expressionnisme abstrait. Après avoir inséré tel un logo, un crayon orange dans des tableaux plus ou moins connus (voir la première partie de ce billet), le collectif semble nous donner une nouvelle clé de lecture. Obetre a demandé aux visiteurs ce qu’ils pensaient de cette toile abstraite grand format. Pour certains, il s’agissait d’un défouloir, pour d’autres un brouillon, comme une approche enfantine, enfin les derniers voyaient une palette sur laquelle on aurait testé divers mélanges
Entre ces deux pièces, comme pour donner une explication, on peut lire un texte de Gerhard Richter (l’artiste vivant le plus cher du monde, ayant vendu une toile à 34,2 millions de dollars).

Échec et mat!
Je crois, j’en suis sûre même, que je pourrais vous raconter encore beaucoup de choses sur cette exposition :
le crayon à taille humaine en train d’évoluer dans sa chambre, les différents boutons sonores disséminés un peu partout dans la maison, les trous par lesquels on pouvait regarder et découvrir de chouettes surprises, la pièce du livre d’or, le choix de monétiser du street art etc.
Situées à un étage supérieur, se trouve plusieurs salles où les crayons ne sont pas directement peints sur les murs mais dans des cadres, destinés pour la plupart à être vendus. D’ailleurs il n’y a pas que des crayons mais là n’est pas le sujet.
Dans un de ces cadres, un homme est représenté. Il joue une partie d’échec avec un crayon.
La devinette a été de savoir de qui il s’agissait. Personnage réel ou fictif?
Cet homme est donc Jean-Marc Huard, chef de la brigade anti graffiti de Bruxelles.
Alors, échec et mat?
Infos pratiques :
L’exposition est encore ouverte jusqu’au 26 octobre! Profitez-en!
Pour plus de renseignements, cliquez ici.
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